L’analyse de Fabrice Balanche pour I24 News, le 5 avril 2024
Après la destruction du consulat d’Iran à Damas, le 1er avril 2024, le Hezbollah a aussitôt affirmé que cet acte ne resterait pas impuni. Le guide suprême, l’ayatollah Khamenei, jure qu’« Israël sera giflé ». Mais que peut vraiment faire Téhéran ? Il va s’appuyer sur les membres de « l’axe de la résistance », car il ne peut agir à visage découvert. Les Houtis pourraient intensifier leurs tirs contre les navires en mer Rouge pour fermer Bab el-Mandeb, mais la Chine serait plus pénalisée que l’Occident. Le Hezbollah n’a pas intérêt à lancer une offensive majeure contre le nord d’Israël, car il aurait rapidement le dessous. La population libanaise, y compris la communauté chiite, le rendrait responsable des destructions. Or, à la différence de 2006, il est peu probable que les pays du Golfe payent la facture de la reconstruction. En revanche, une attaque depuis le sud de la Syrie sur le Golan est très plausible. Cela consisterait à frapper Israël sans le faire sur le plan du droit international puisque le Golan est considéré par l’ONU comme un territoire occupé. Les représentations diplomatiques israéliennes pourraient enfin être victimes d’un attentat. Un député iranien appelle à cibler Israël en Azerbaïdjan.