Après Alep, c’est au tour de Hama de tomber entre les mains des djihadistes de Hayat Tahrir al-Sham. L’armée syrienne malgré le soutien de l’aviation russe a préféré se retirer d’une ville qui lui est naturellement hostile. Le régime de Bachar al-Assad va tenter de construire une ligne de défense plus soutenable en s’appuyant sur l’axe Tel Salhab, Homs et Salamyeh. La Syrie centrale compte une forte population alaouite, ismaélienne, chiite et chrétienne plus hostile à HTS que les sunnites d’Alep et de Hama. A l’Est les FDS tentent de relier Tabqa à Manbej pour empêcher les rebelles pro-turcs de « l’Armée Nationale Syrienne » de s’emparer de la station d’eau qui alimente Alep depuis le lac Assad. Cela pourrait constituer une monnaie d’échange avec la Turquie qui contrôle la source Allouk qui alimente Hassakeh et ne laisse plus passer l’eau depuis 2019.
La mosaïque syrienne, le 5 décembre 2024 Fabrice Balanche
